vendredi 16 novembre 2007

Une nuit dans un Parador !

Vous en rêvez ! Imaginez... vous arrivez à Saint-Jacques de Compostelle, sur le Camino Francès, vous vous éveillez au Parador de Santiago de Compostela, l''Hostal' des Rois Catholiques, situé sur la place do Obradoiro. L’établissement forme, avec la cathédrale, un magnifique angle d'or qui imprime de sa singulière beauté l'une des capitales les plus visitées du monde. L''Hostal', qui fut construit comme Hôpital Royal en 1499 pour y loger les nombreux pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques, est encore de nos jours une invitation au voyageur à profiter d'une ville aussi universelle que fascinante.

Considéré comme l'hôtel le plus ancien du monde, il est aussi l'un des plus luxueux et des plus beaux. Il possède quatre cloîtres d'une immense beauté, d'élégantes pièces, de spectaculaires chambres et une luxueuse salle à manger.

Vous en rêviez ? Jesús Ávila Granados l’a réalisé avec son album “Paradors-Des châteaux en Espagne”. En passant à Léon ou à Santiago de Compostela, voici de quoi concrétiser votre rêve. Et comme l’époque actuelle a su trouver un moyen agréable de préserver les monuments historiques en les métamorphosant en hôtels de grand luxe, les Paradors, vous n’avez plus qu’à casser votre tirelire pour y passer une nuit. Mais avant, histoire de savoir de quoi on parle, inscrivez donc cet ouvrage sur la liste du Père Noël !

La légende des Paradors n’est plus à conter, ces châteaux mythiques de l’Espagne d’antan désormais palaces ont la particularité d’être situés dans des lieux chargés d’histoire, des paysages uniques, des à-pic vertigineux, des monastères médiévaux, des palais royaux … bref, tout un monde de légendes à portée de pas. Une aventure au coin de votre chemin, en quelque sorte ; alors, franchissez le pas avec Jesús Ávila Granados, spécialiste du patrimoine historique et touristique de l’ Espagne.

(Jesús Ávila Granados, Paradors – Des châteaux en Espagne, traduit de l’espagnol par Laurence Tissot, photographies de Dmi Mora et Ramon Manent (pour l’essentiel), relié sous jaquette couleurs, 270 x 320, Actes Sud, octobre 2007, 69,00 €)

mardi 13 novembre 2007

Pourquoi “Les Amis de Saint Jacques” ?

L'association "Les Amis de Saint Jacques" est la seconde association à voir le jour à l'île de La Réunion. Elle a été portée sur les fonds baptismaux par des pèlerins de retour de Saint-Jacques de Compostelle.

Elle répond aux besoins de base de tout pèlerin désireux de rendre visite à l'apôtre Jacques le Majeur en sa dernière demeure en Galice : comment s'y rendre (à pied, à cheval, à bicyclette) ? Où dormir ? Qu'emporter avec soi ? Comment se procurer le carnet du pèlerin, la fameuse credencial ? Et cent autres questions...

La nécessité d'obtenir des informations sûres, de connaître trucs et astuces pour déjouer lesla Réunion au Vent imprécisions ou les oublis des guides, de rencontrer d'anciens pèlerins pour échanger des informations et des souvenirs a conduit à la création de cette association qui entend être présente et dynamique sur “la Réunion au vent” et tout spécialement sur le nord de l'île.

dimanche 11 novembre 2007

Pourquoi autant de Brésiliens sur le Camino Francès ?

Pèlerins français, ne vous étonnez pas si vous rencontrez autant de Brésiliens sur le Camino Francès. Cette affluence est due au succès de l'ouvrage d'un auteur né à Rio de Janeiro, Paulo Coelho (notre photo) qui, un jour de 1986, se réconcilie avec le catholicisme et emprunte le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne. Il y découvre bien des secrets sur lui-même et sur le monde qui constitueront l’essentiel de son message futur. « A cette époque, dit-il, ma quête spirituelle était liée à l'idée qu'il existait des secrets, des chemins mystérieux, des gens capables de comprendre et de contrôler des choses défendues à la majorité des mortels. Je croyais que ce qui est difficile et compliqué mène toujours à la compréhension du mystère de la vie.» Il en rapporte aussi la matière de son premier livre : “Le Pèlerin de Compostelle”.

C’est le début d’une formidable aventure et d’un phénomène mondial : Coelho, dont le premier ouvrage est tiré à 900 exemplaires par une petite maison d’édition brésilienne, a vendu à ce jour près de 43 millions de livres, publiés dans 55 langues, dans 140 pays.

Ce succès en librairie déclenche depuis dix ans des vocations au Brésil et entraîne chaque année une affluence de Brésiliens sur le Camino Francès.

Témoignage du Québec : A lire, à méditer et à copier

Ce témoignage vient du Québec. C'est un peu le carnet de route d'un pasteur, Réjean Poirier, pèlerin sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle depuis Saint-Jean-Pied-de-Port. Parti le 13 septembre pour une marche d'environ 850 kilomètres, l'homme de foi est rentré au Québec le 13 octobre dernier. Le 10 novembre, il a confié son enthousiasme à Geneviève Girard de l'hebdomadaire québécois Le Reflet.

« Au cours du voyage, j'ai compris ce que voulait vraiment dire décrocher, lance M. Poirier, les yeux brillants. Apprendre à vivre pleinement le moment présent, mais, surtout, le goûter et en apprécier chaque parcelle, voilà ce que j'ai vécu là-bas. (…) Quand est-ce que je prend le temps de ramasser des mûres ou d'entrer en aussi parfaite harmonie avec la nature à Montréal ? Jamais !, compare-t-il. Ce périple m'a permis de découvrir la réelle beauté dans la simplicité des choses.»

Plus encore, le long trajet a été pour lui une source d'émerveillement et une occasion de connaître l'autre. « Quand je dis l'autre, c'est autant les compagnons qui ont fait le périple avec moi que Dieu lui-même. Il est dans toutes les petites choses auxquelles je me suis attardé. La richesse de cette marche ne vient pas du nombre de kilomètres, mais bien de la diversité de ce qu'il y est possible de vivre, de voir et de sentir », explique le curé.

À raison de sept heures de marche quotidiennement, soit 25 kilomètres, M. Poirier a relevé le défi de parcourir la totalité du Camino Francès, l'un des trois itinéraires menant à la dépouille de Saint-Jacques, le but ultime de l'aventure.

Trois autres pèlerins progressaient avec lui sur les sentiers cahoteux et dénivelés. "On ne marchait pas toujours les uns à côté des autres, mentionne-t-il. Le pèlerinage nécessite beaucoup d'espace, de calme, de silence et de solitude. C'est de cette façon qu'on réussit à se centrer sur soi et à regagner une intériorité et un ressourcement bénéfiques. On se retrouvait donc au dîner ou le soir venu pour partager les faits saillants de notre journée.»

Développer sa capacité à avoir confiance en la vie et en l'avenir fait aussi partie des apprentissages qui ont particulièrement marqué le pasteur.

« On ne planifiait nos journées que trois ou quatre jours à l'avance grâce à des recueils spécialisés et des livres informatifs. Lorsqu'une auberge ne pouvait nous recevoir par manque d'espace, on se devait de trouver un plan B. De cette façon, la confiance et la sérénité devant les événements ont pris une place importante », rapporte celui qui reprendrait l'expérience avec joie si le temps lui permettait.

« Sans nécessiter les capacités physiques d'un athlète olympique, le chemin de Compostelle requiert tout de même une bonne forme et une connaissance pointue de ce qui nous attend en fait de parcours, admet l'homme de 59 ans. L'important est de toujours être bien au fait des messages que nous envoie notre corps tout au long des ascensions et des descentes.»

(source : “Le chemin de Compostelle, l'expérience d'une vie” par Geneviève Girard)

Les GR mettent la France au pas

GR : deux lettres qui sonnent aux oreilles des virtuoses de la marche vers Saint-Jacques de Compostelle comme une volée de cloches les jours de fête. Deux lettres pour Grande Randonnée. Du Puy-en-Velay ou d'Arles vers les Pyrénées, vous ne pouvez pas ignorer les deux traces rouge et blanc identifiant ces chemins, votre chemin, le GR 65 pour les pèlerins se rendant à Saint-Jean Pied-de-Port ou le GR 653 pour ceux préférant franchir le col du Somport pour se rendre en Espagne.

Outre ces deux grands classiques, vous avez également le GR 10, qui traverse la cordillère pyrénéenne de l'Atlantique à la Méditerranée, sur environ 870 kilomètres de sentiers balisés, soit 50 étapes. Puis le GR 54, une boucle d'une dizaine de jours qui fait le tour du massif de l'Oisans, entre l'Isère et les Hautes-Alpes. Le GR 5, ou sentier Hollande-Méditerranée, du lac Léman au mont Blanc, la portion savoyarde du sentier des 2 600 kilomètres qui part de la mer du Nord, aux Pays-Bas, pour rejoindre la Méditerranée, à Nice, via la Belgique et le Luxembourg. Enfin le GR 3 inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il suit le cours de la Loire sur 1 300 kilomètres entre Mont-Gerbier-de-Jonc, dans le Massif central, et Guérande, en mer Atlantique.

Enfin, pour les très bons marcheurs, la traversée de la Corse par le GR 20, est une odyssée plutôt casse-pattes en haute montagne, une très belle ballade de deux semaines à conseiller aux randonneurs en bonne condition physique et possédant un très bon entraînement.

• La liste des Sentiers de Grandes Randonnées (GR®) se trouve sur le site http://www.randoetbalade.com/

(source : La France au pas par Hélène Clément)

vendredi 9 novembre 2007

Carnet du pèlerin : 4.- Bâtons ou pas ?

Utilisés depuis la nuit des temps, les bâtons de marche sont aujourd'hui mis à profit spécifiquement pour les avantages qu'ils procurent aux systèmes musculo-squelettiques et cardiovasculaire.

Pour Eric Tremblay, physiothérapeute, en randonnée pédestre, « tout marcheur est typiquement confronté à trois éléments qui augmentent les stress sur différentes articulations (genou, cheville, dos, etc.) : les surfaces instables, les pentes ascendantes et descendantes et le port du sac à dos. Les blessures pouvant en résulter seront de nature aiguës et/ou chroniques.

« Les blessures aiguës apparaissent soudainement à la suite de traumatismes ; elles se traduisent souvent par des incapacités immédiates, tandis que les blessures chroniques s'insinuent graduellement et sont causées par la sur utilisation (utilisation dépassant la capacité de régénération de l'organisme) des articulations.

« Les surfaces instables sont assurément une des causes majeures de blessures traumatiques. L'entorse à la cheville ou au genou, le claquage musculaire à la cuisse et la fracture du poignet sont parmi les plus fréquentes. Pour diminuer ces risques, il faut augmenter la stabilité du marcheur. La solution : ajouter des appuis sur le sol en utilisant les bras. De récents travaux montrent que, bien que l'ajout d'un seul bâton permette d'augmenter cette stabilité, l'utilisation de deux bâtons demeure préférable, puisqu'elle limite davantage les déplacements inadéquats du centre de gravité des marcheurs.

« (…) A ce sujet, plusieurs études ont montré que l'ajout des bâtons permet de réduire de 12% à 25% les forces appliquées aux genoux et de corriger les « anormalités » de la marche.» Ajoutez à cela que l'ajout de bâtons de marche est sans effet sur la fréquence cardiaque (FC), les dépenses caloriques (Kcal) et la consommation d'oxygène (VO2). « Il y a donc augmentation des niveaux de stabilité et de sécurité sans dépense énergétique supplémentaire, un aspect non négligeable pour l'amateur de longues randonnées où la gestion des réserves énergétiques est importante.»

(source : www.pleinairlanaudiere.ca)

vendredi 2 novembre 2007

Carnet du Pèlerin : 3.- Cyclistes, s'il vous plait…

Sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, nous les côtoyons souvent. Ils sont comme nous, nous sur nos deux pieds, eux sur leur cycle. Pas sur tous les sentiers, certains itinéraires n'étant pas fréquentables pour ces machines à deux roues. Ils nous dépassent et nous croisent, mais à chaque fois c'est la surprise, parfois la stupeur pour nous, pèlerins à pied, occupés par nos rêveries, par l'émerveillement des paysages et par le suivi de la piste. La surprise de les voir au dernier moment nous dépasser nous interpelle à chaque fois : pourquoi nos cyclistes ne se manifestent-ils pas avec leur avertisseur sonore ?

Par manque d'avertisseur ? En France, c'est pourtant l'un des équipements obligatoires des cycles, au même titre que le dispositif de freinage (article R.415-1) ou l'éclairage (article R.313-18, 19 et 20). Les règles disent que « tout cycle doit être muni d'un avertisseur sonore, en l'occurrence un timbre ou un grelot dont le son doit pouvoir être entendu à 50 mètres au moins » (article R.313-33).

Attention, ces règles sont applicables à tous les cycles, y compris aux vélos tout terrain, dont l'éclairage peut être amovible.

Et gare à l'absence de l'un de ces équipements, il constitue une contravention de 1ère classe passible d'une amende de 11 euros , majorée à 33 euros si elle est payée au delà de 30 jours.